LES MAIRES DU 94 S’ENGAGENT AVEC LES AGENTS ET A DRANCY ?

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Depuis plusieurs mois déjà, la CSD avec les syndicats du territoire poursuivent leur mouvement de lutte contre la loi de transformation de la fonction publique qui vise à détruire le statut des agent-e-s publics et attaque voir, fait disparaitre un grand nombre de leurs conquis : abrogation des régimes dérogatoires de congés, retour accru au précariat (contrat), attaque du droit de grève, accentuation de l’individualisation des rémunérations, fusion des instances représentatives du personnel (moins de démocratie et de représentation pour la défense des conditions de travail et salariales des agent-e-s)…

Nous avons donc réalisé une interpellation à plusieurs exécutifs avec des demandes de rencontres, des tournées de services, des assemblées générales, une pétition qui a recueilli plus de 1 400 signatures (celles-ci ont déjà été remises au Préfet mais nous en poursuivons toujours la signature), plusieurs rassemblements ont lieux aujourd’hui, à 12h, devant les parvis des mairies de Bonneuil, d’Ivry et de Fontenay pour dénoncer l’application de cette loi et informer les agent-e-s.

Prochainement, le 4 mars 2021, nous organisons une assemblée générale, en visioconférence, de l’ensemble des territoriaux du Val-de-Marne afin de construire une manifestation d’ampleur sur notre territoire voir avec les agent-e-s du 92, 93, Paris… devant le Ministère de la Fonction Publique.

Nous revendiquons l’abrogation de cette loi. Nous refusons de NEGOCIER, comme d’autre, la REGRESSION SOCIALE, qui s’apprête à frapper les agent-e-s de notre collectivité.

Dans cette lutte, nous nous félicitons de la prise de position de plusieurs maires et du Président du Conseil Départemental que vous trouverez ci-dessous et en PDF. Celle-ci mérite d’être connue car elle vient donner une force supplémentaire à la mobilisation que nous construisons. Nous resterons bien sûr vigilants et attentifs à la mise en œuvre de cet engagement.

C’est un geste fort pour les agent-e-s et notre organisation syndicale. En effet, nous savons, d’ores et déjà, que d’autres élu-e-s sont, quant à eux, prêts à abroger les congés supplémentaires que nous avons ou l’ont déjà fait, déléguer une grande partie de nos services public au privé, à nous faire travailler plus et réduire le personnel…Loin du modèle progressiste que nous aurions besoin.

Nous continuerons d’œuvrer pour l’amélioration des conditions de travail et salariales de tous les agent-e-s notamment en portant nos propositions autour de la campagne 10%.

10% de temps de travail en moins, 10% de rémunération en plus, 10% d’effectif en plus MAINTENANT !

A bientôt, 

La CSD 94

 

Courrier ADECR :

 

Loi de transformation de la fonction publique : halte à l’hypocrisie du gouvernement !

Pendant la crise sanitaire, tout le fonctionnement du pays est perturbé, mais apparemment pas la volonté de réforme antisociale du gouvernement !

En effet, pendant les congés de fin d’année, les maires du département ont reçu une bien étrange missive de M. le Préfet, dans laquelle il leur demande de délibérer avant le 22 mars pour appliquer les dispositions de la loi de Transformation de la fonction publique d’août 2019 sur le temps de travail des agents. On notera avec désappointement que le gouvernement se montre plus diligent pour détruire les conquis sociaux (la loi laissait un an après le renouvellement municipal… soit juin 2021 pour la plupart des communes) que pour organiser une vaccination efficace de la population.

Quelles sont ces dispositions ? La loi annule tous les accords plus favorables au temps de travail légal des fonctionnaires territoriaux (1607 heures annuelles), qui avaient été négociés dans les collectivités au fil des ans. Il s’agit bien souvent de jours de congés supplémentaires, d’applications plus favorables des autorisations d’absence pour décès, mariage ou enfant malade, de congés exceptionnels au moment du départ en retraite pour les agents ayant travaillé plusieurs décennies dans la collectivité…

Nul doute que la communication gouvernementale trouvera des arguments pour diviser les travailleurs et pointer du doigt les fonctionnaires bénéficiant de ces acquis. Mais au nom de quoi devrions-nous accepter de toujours aligner par le bas les droits des travailleurs ?

Pour rappel, en 2018, le salaire moyen des fonctionnaires territoriaux (gelé depuis plus de dix ans) était inférieur de 400 € nets par mois par rapport aux salariés du secteur privé ; une différence qui s’élève à 550 € pour les agents de catégorie C, qui représentent 75 % des effectifs. Et aujourd’hui, le gouvernement leur demande de travailler plus pour gagner… pareil ?

Nous nous élevons contre l’hypocrisie sans nom du gouvernement : d’un côté, il salue avec des sanglots dans la voix l’engagement de nos fonctionnaires qui, avec d’autres, ont permis au pays de tenir debout pendant la crise sanitaire ; de l’autre, il s’attaque à leur statut et à leurs droits.

Nous refusons d’obéir à l’injonction de M. le Préfet et engagerons des discussions avec les organisations syndicales pour agir ensemble contre cette loi rétrograde et préserver au mieux les intérêts des agents de nos collectivités.

Christian Favier, président du Conseil départemental du Val-de-Marne

Denis Öztorun, maire de Bonneuil-sur-Marne

Stéphanie Daumin, maire de Chevilly-Larue

Jean-Philippe Gautrais, maire de Fontenay-sous-Bois

Patricia Tordjman, maire de Gentilly

Philippe Bouyssou, maire d’Ivry-sur-Seine

Pierre GARZON, maire de Villejuif

Pierre Bell Lloch, maire de Vitry-sur-Seine

Michel Leprêtre, président de l’EPT « Grand-Orly Seine Bièvre »

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